Cet autre que moi – Tony Fomblard

Tony Fomblard est un peu comme un fils spirituel en Lorraine. Nous avons ensemble un groupe de chanson alternative, Les Salopettes Acoustiques. Nous ne sommes pas les plus chers mais nous sommes les meilleurs. Comme moi, Fomblard est écrivain, auteur compositeur interprète (musicien et vocaliste), acteur et cinéaste. C’est un peu pour toutes ses casquettes que je vais parler de lui et de son dernier film très ambitieux: Cet autre que moi.

Le film est un mélange entre du Jean-Pierre Mocky pour le côté cinéma punk qui doit exister coute que coute, du Emmanuel Mouret pour le jeu des acteurs à exprimer ce que bon sang, personne n’en n’a rien à foutre et Woody Allen pour la tentative psychanalytique. Je connais un peu Fomblard. Pas bien mais furtivement. Je devine que ce film est strictement autobiographique.

Comme je rends souvent hommage à ces personnages louables de Borgès, ces honnêtes hommes qui ne se battent que pour des causes perdues, je salue là la démarche de Fomblard de tenter d’aller au secours de lui-même dans ce brulot de Rock and Roll punkà chien.

Je suis toujours content de savoir les productions Tony Fomblard. Il est un cri qui enfonce un clou. Et là, je vois qu’il a abattu des forêts pour voir un horizon. Comme ça n’est jamais que lui même qu’il voit au bout, il a peur, il est effrayé. Houlala! Le cri dans la nuit! Il court nu dans une tempête qui pue et qui pète.